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Pompéi - There Will Be Some Heat In The Field

 

 

Ça va chauffer, et de fait, nous attendons tous celui qui va se révéler être le véritable personnage principal de ce film de Paul W.S. Anderson (2014), le Vésuve. Alors oui, merci et toujours à Ridley Scott pour avoir redonné vie au péplum en l'an de grâce 2000 après Jésus-Christ, via le fameux "Gladiator", premier et nous l'espérons tous sur cette planète, seul et unique du nom (il se chuchote dans quelques coursives d'un vaisseau interstellaire dégoulinant de bave alien que Ridley Scott aurait rêvé d'un Gladiator 2, mais puissent les dieux nous être cléments et nous épargner ce destin possiblement funeste...). Alors oui, il y a de l'injustice dès la prime enfance, et oui il y a une histoire de vengeance et de survie, et oui il y a des gladiateurs qui voyagent au sein de l'Empire Romain, depuis les contrées barbares de la Britannia (moultes pluies et averses pour les guerriers combattants, et à Londinium notamment), jusqu'à... Pompéi - Italie.

 

On l'aura compris, si le scénario en lui-même ne brille pas par son originalité, certains disent même que scénario il n'y a pas vraiment, et en dépit même de la faiblesse incarnée des personnages qui alimenteront et tenteront de donner vie et chair puis cendres à notre histoire, le film brille, et flambe, et brûle, et explose, et irradie tout du long grâce à l'ampleur et la beauté (oui, oui) des effets spéciaux. Même si le Vésuve, notre personnage principal, n'entre véritablement en scène qu'à la 66° minute (1h06"), la totalité des scènes est portée par un travail cousu main, hautement et bellement pixellisé, du travail d'orfèvre, même si d'aucuns pourront regarder tout cela d'un air las et désabusé tellement cet âge d'or du cinéma que nous vivons depuis ces dix (?) dernières années nous a habitué, depuis Gladiator, en passant par Le Seigneur des Anneaux, jusqu'à Avatar, et sans oublier Pacific Rim et autres Transformers, à des tableaux mouvants hautement dynamiques et tous plus magnifiques les uns que les autres.

 

À la truelle même, le scénario, ce qui n'est pas gênant pour un film pop-corn, et drôle même avec le comportement de ce jeune couple en gestation et formation tout droit venu du XXI° siècle, dans sa façon de parler et de se mouvoir. Mais la photo est belle, les acteurs intelligents et fins, même s'ils n'ont pas grand chose à dire. Et comme s'il fallait amener un peu de drame là-dedans, puisque les habitants de Pompéi ne savent pas du tout qu'ils vivent leurs derniers jours, leurs dernières heures avant que le Vésuve ne leur tombe sur la tête, chacun ici doit se battre pour sa vie, tandis que Kiefer Sutherland en sénateur pas du tout sympathique se bat lui pour la garde de l'héroïne magnifique, aimée (amour partagé ici) par le gladiateur-esclave, et ce jusqu'à la quasiment dernière minute, avec force glaives et course poursuite à cheval et en char au sein même de cendres brûlantes, étouffantes, toutes enveloppantes, mortifères et mortelles à la fin.

 

Mais bref, que cela soit et cela est beau, le Vésuve en furie, nous l'avons dit tout à l'heure. La reconstitution de la ville, la terre qui tremble et se fend en deux, le séisme qui engouffre et le tsunami même qui surgit, les dévalements de lave et les boules de feu qui voltigent dans les airs, la cendre bourgeonnante et en avalanches, le fracas des maisons et des temples, le monde qui disparaît littéralement tout alentour : du grand art et de la belle ouvrage.

 

Un film distrayant, extrêmement bien fait, avec des personnages un peu creux, mais ce n'est pas bien grave.

 

 

 



24/06/2017
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