heart101 (e-motions & movies)

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Big Little Lies - There's a Monster in the Field (Jean-Marc Vallée - 2017)

 

 

C'est l'histoire des forces sourdes et oppressantes qui n'en finissent parfois jamais de tordre les êtres, les corps et les âmes. C'est l'histoire de ce que nous faisons nous, les êtres humains, les mères de famille, les pères, les frères et les soeurs, les enfants et les adolescents, pour gérer, traiter et tâcher de tracer un chemin, d'apporter un peu de sens et de compréhension dans le labyrinthe parfois chaotique, effrayant et douloureux de nos lignes de vie.

 

Il y a des cauchemars qui déploient leurs racines noueuses et tentent d'envahir la vie de quelques-uns. Au soleil de la Californie, à Monterey, petite ville huppée de 28 000 habitants, de magnifiques êtres humains, allant et venant dans la lumière changeante et le plus souvent magnifique aussi de leurs somptueuses demeures posées dans les écrins non moins somptueux de la côte Pacifique, des femmes et mères de famille prennent soin de leurs enfants, participent activement à la vie de l'école, et tentent du mieux possible de gérer les conflits et les peurs.

 

Il y a des routes sinueuses et des ponts, des escaliers que l'on monte et que l'on descend, des articulations et des respirations, les reflets de toutes couleurs des jours et des nuits, l'horizon infini et flamboyant, et le brouillard aussi. Et cette violence sourde des secrets que l'on cache, d'abord à soi-même et aux autres. Comme une marmite qui se met à bouillir, comme des coeurs que l'on broie, comme des corps que l'on aurait maltraités, et qui se mettent à parler de plus en plus forts.

 

La série est palpitante, dans le fond et par sa forme. Scintillements des émotions, montage vif, précis, rapide et surprenant des images et des scènes, omniprésence de la musique sur laquelle dansent et chantent quasiment tous les personnages. Jean-Marc Vallée utilise à plein l'écriture visuelle. Ses images et la façon dont elles sont amenées, conjuguées, mélangées, emboîtées et entretissées donnent une toujours vivante et somme toute divertissante et joyeuse tapisserie où se dessinent les linéaments de toutes couleurs des pensées et des émotions qui font ce que nous sommes, des êtres humains en quête de sens et d'harmonie (ou pas).

 

Une réussite, un beau moment de cinéma, drôle souvent, intriguant absolument, inspirant sans aucun doute, attachant certainement, émouvant et débordant d'optimisme pour des vies qui chantent en pleine lumière. Comme un kaléidoscope, voilà sans doute le mot clé ici, une roue aux mille reflets et diffractions ne cessant de nous emmener dans le champ/chant de scènes aux infinies modulations, dessinant et révélant là ce que nous pourrions justement appeler les cartes du coeur qui sont et font les êtres conscients que nous sommes.

 

Alleluia !!!

 

Vive le cinéma !!!

 

Bonne analyse délivrée par le "Blog du Cinéma" +++. À noter qu'une 2° saison est prévue, mais sans Jean-Marc Vallée...



25/05/2017
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